Dans un article précédent, nous avons appris que la lumière UV, plus précisément l’ultraviolet C, peut contribuer à détruire l’ADN et l’ARN des micro-organismes. Alors, qu’est-ce que la science a à dire sur cette affirmation ?

Des usines de traitement des eaux aux hôpitaux, l’utilisation de la lumière UV-C pour désinfecter est très répandue. Dans le passé, il a été démontré que les ultraviolets C (100-280 nm) permettaient de désinfecter les surfaces, l’eau et l’air.

La lumière UV-C peut inactiver les bactéries, les champignons, les spores et même les virus. Un virus en soi n’est pas un organisme vivant, mais il s’accroche à la matière vivante. Les photons de la lumière UV-C interagissent avec les molécules d’ADN et d’ARN des agents pathogènes pour les empêcher de se multiplier.

Désinfecter l’air avec la lumière UV-C

Comme l’air est mobile, la désinfection fonctionne bien. En particulier dans les pièces où la ventilation est difficile ou impossible, les UV-C sont une bonne solution. La lumière UV-C d’une longueur d’onde de 254 nm est un désinfectant efficace.

Puisque la lumière UV-C est nocive pour les humains, des longueurs d’onde plus faibles, par exemple 222 nm, ont déjà été étudiées. Des recherches menées à l’université de Columbia ont montré qu’une faible dose de lumière de 222 nm pouvait inactiver plus de 95 % du virus de l’influenza (grippe) H1N1. Ensuite, au Japon, ils ont découvert que les UVC d’une longueur d’onde de 222 nm étaient capables d’inactiver un large spectre d’agents pathogènes microbiens.

En outre, une étude de l’école supérieure de l’université de Tokushima (2018) a révélé que les rayons UV-B, moins nocifs, pourraient contribuer à inactiver le virus de la grippe aviaire.

Et les coronavirus ?

Les coronavirus font l’objet d’une grande attention ces temps-ci, y compris de la part des scientifiques. Des recherches menées en 2020, par exemple, montrent qu’une exposition continue aux UV-C dans les lieux publics peut entraîner une inactivation virale de 90 % en 8 minutes, de 95 % en 11 minutes, de 99 % en 16 minutes et de 99,9 % en 25 minutes.

Les recherches menées par l’université des sciences appliquées d’Ulm en 2020 et 2021 indiquent également que les UV-C pourraient fonctionner. Comme pour les 254 nm, ils ont constaté que l’utilisation à long terme de 222 nm pourrait fonctionner tout aussi bien.

Enfin, la recherche la plus prometteuse provient de l’Université de Boston qui a soumis la lumière UV-C de la marque américaine Signify à plusieurs tests. Elle a montré que la lumière UV-C pouvait réduire le virus COVID-19 à des niveaux indétectables, même après 9 secondes.

Bonne nouvelle ! Mieux encore, les systèmes de désinfection de l’air par UV-C peuvent être montés discrètement et n’ont aucun effet sur la santé humaine.

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